ANIMATION: Rassemblement des Elèves

Un meurtre avait été commis sous ses yeux ou presque et le jeune sorcier n’y avait vu que du feu… par quel sortilège avait-il pu manquer un tel événement ? C’était une élève. Elle était de la maison… pas de la maison Serpentard ni Gryffondor, sinon, Dumbledore aurait parlé de façon différente à lui ou à la Gryffondor qui était avec lui au moment où Dumbledore les a avertit du meurtre. Que diable avait-il bien pu se passer ? On ne tuait pas sans raison. Et qui plus ait dans une école avec du monde autour, avec de l’activité, et sous le nez de Dumbledore, capable de savoir à l’avance le moindre geste qu’un élève pourrait faire. Qui avait pu faire ça ? Les Serpentard restaient une piste plausible. Ils étaient de loin les plus malins, les seuls capable de masquer un crime aux yeux de Dumbledore assez longtemps pour se couvrir ? Pas certain. En tout cas, c’est eux qu’on accuserait à coup sûr. Pourquoi accuser forcément un élève ? Parce qu’il était rare qu’on accuse un professeur. Le regard de Dumbledore, il était accusateur ou l’esprit du jeune sorcier l’avait-il encore une fois trahit ? Toutes ces questions ne trouveraient pas de réponse cette nuit. Mais Tom ne pouvait pas laisser le criminel agir impunément, surtout si c’était lui qu’on accusait.

Ayant réussit à rassembler les élèves de chaque maison aidé par les préfets, Tom avait la sensation que tout ce qui se passait, des élèves qui murmuraient des rumeurs, des hurlements qui avait franchit plusieurs lèvres lorsqu’il avait annoncé qu’il y avait eu un accident selon les directives de Dumbledore causant la mort d’un élève, il ne pouvait y prendre part. Un élève. Pas plus de précision. Dumbledore jouait avec lui, il en était persuadé à présent. Dumbledore pensait sûrement que Tom était à l’origine du meurtre. Son regard ne signifiait pas autre chose. Dans bientôt il aura les mains liés. Bien sûr il n’y avait aucune preuve puisqu’il était innocent, mais il ne pouvait se fier sur la parole d’une Gryffondor pour prouver son innocence. Non, il lui faudrait mener l’enquête. Il serait tout de même insensé qu’on vienne l’accuser d’un meurtre qu’il n’avait pas commis alors que jamais il n’y eut la moindre ombre de doute pesant sur lui lors de l’ouverture de la Chambre des Secrets. Il avait réussit jusqu’à présent à vivre tranquillement à Poudlard, effaçant ses traces derrière ses pas, mais ici, l’histoire se corsait.

- « Je vous ai tous convoqué selon la volonté de Dumbledore, notre cher directeur. Ce dernier ne peut s’adresser à vous, car à l’heure où je vous parle il est avec l’élève morte dans un accident. Afin d’assurer votre sécurité, nous vous demandons de rester ici. »

Tom n’avait pas la sensation de parler, c’était comme si quelqu’un s’exprimait à sa place. Lorsqu’il eut finit, il s’éloigna de l’estrade et alla prendre un verre d’eau. Il n’avait pas pensé un seul instant qu’on puisse faire ça sans lui demander son accord. Les autres élèves ne se rendaient compte bien sûr. Il cherchait du regard les Serpentard. Aucun n’avait l’air de comprendre ce qu’il se passait. L’un d’eux le regarda en espérant que Tom lui apporteraient une plus ample explication. Mais le jeune sorcier ne pouvait tout simplement pas. Lui-même en savait que trop peu. Mais s’il voulait en apprendre plus, il fallait absolument qu’il mène l’enquête…

HJ: Pour pas que ça reste sans réponse et qu'on le croit sans "amis"

Angélique avait eu le temps de revenir tranquillement au château et même de déjeuner tranquillement depuis le meurtre. Elle se sentait sereine et apaisée bien qu'elle savait que ça ne durerait pas. Croiser un élève de mauvaise naissance et à la mentalité poulpienne était un appel au meurtre pour elle. Enfin, elle finirait par tous les avoir, même si elle devait se déplacer. Son image l'aiderait à garder des contacts, même minime...

Rester le problème de sortir de chez elle. Si son père était stricte avec elle, il ne la laissait jamais quitter le manoir seule et comme il travaillait tout le temps cela revenait à dire "jamais". Par contre, il lui suffirait de convaincre une "amie" d'organiser une fête, elle pourrait forcément s'y rendre et là... Les pièges tomberaient un par un. Mais la chose en laquelle elle croyait le plus, c'était bien de ne pas utiliser la magie pour tuer... Il était clair que cette stratégie était la meilleure. Surtout si on examinait les baguettes. A présent on ne verrait rien d'autres que des sorts vus en cours sur la sienne... Quel dommage!

Soudain, une alarme retentit et elle vit une floppée d'élève de sa maison entrer, précédé de... Cet insecte misérable qui se révèlerait une cible un jour ou l'autre. Il était seulement sauver par son intelligence pour le moment... Elle se leva et écouta les directives.

Donc elle les regarda entrer et écouta les ragots. Le corps était déjà découvert. Dommage... Il aurait eu plus d'impact si c'était dans une semaine. Quoique... C'était quand même une performance à prendre en compte pour les suivants. Et puis on allait relancé cette histoire "d'héritier". D'ailleurs, des élèves en parlaient déjà. Angélique prit le parti de jouer la comédie, chose qu'elle savait admirablement faire.

Il parlait d'accident en plus...

- Un accident suffirait-il à nous amener ici? demanda-t-elle à une élève de sa maison, évidemment. Je veux dire, tu te souviens du "meurtre" de l'année dernière? Tu sais la fille qui pleurait tout le temps, j'ai oublié son nom... Ils nous avaient réuni ici aussi. Je suis sûre que ce n'est pas vraiment... Un... Accident mais plutôt un nouveau... Meurtre.

L'autre fille réalisa qu'Angélique disait quelque chose de très censé et eut un hurlement d'horreur auquel Angélique semblait compatir alors qu'en réalité elle trouvait la mesure disproportionnée.

- C'est bon... Si c'est encore cette histoire, il ou elle ne s'attaque qu'à des sangs impurs... On a rien à craindre... Mais je me demande bien comment il a pu faire...

Jedusor, tu crois vraiment à cette histoire d'accident avec ce qui s'est passé l'année dernière? Tu sais cette histoire abracadabrante d'héritier de Serpentard...
Ce qui est comique c'est que cette personne ne doit pas avoir le sang pur... Il n'y a aucun Serpentard ici. A moins bien sûr qu'il y a eu changement de nom... Mais aucun sang pur n'est répertorié comme tel et aucun n'abandonnerait ses avantages donc... Pauvre Salazard... Tu voulais éradiquer les sangs impurs et désormais ton héritier ou héritière semble en être...

D'ailleurs il ne pouvait pas entendre d'ici. Tant mieux, elle n'avait pas envie de lui parler...

Ne pouvant ignorer l’agitation autour de lui, le jeune sorcier devait reconnaître qu’il avait lâché une bombe et que les élèves essayait du mieux qu’ils pouvaient de l’avaler. S’il tenait compte des bruits qui circulait autour de lui alors qu’il essayait de se tracer un chemin parmi les élèves qui s’écartaient à peine sur son passage, il réalisait que pour les élèves cette nuit ne revêtait pas un aspect aussi dramatique que l’avait revêtu la nuit où le basilic avait tué cette fille dans les toilettes. La situation était évidemment différente. Les élèves avaient été mis sous pression dès l’ouverture de la chambre des secrets, il y avait eu des stupéfiés, et la morte n’avait été qu’une suite logique. La peur taraudait les élèves durant cette nuit. Peur de perdre la vie, peur de voir leur école fermer, peur de perdre quelqu’un de cher. Cette fois-ci tout était différent. Cette mort avait été annoncé comme accidentelle comme l’avait voulu Dumbledore. Les élèves pouvaient pensé qu’ils ne risquaient rien. Ils avaient tord. Il y avait parmi eux quelqu’un qui risquait gros en pensant que Lord Voldemort ne réagirait pas.

* Je ne sais pas encore qui tu es, mais je finirais bien par le découvrir. Tu es ici, dans cette salle, je sens ta présence, je sens le sang sur tes doigts, je sens la mort planer autour de toi. Est-ce que tu le sens aussi ? *

Comment savait-il que c’était un élève ? Tout simplement parce qu’un professeur n’aurait pas agit ainsi. Le meurtre avait été effectué en plein milieu de l’après midi, et apparemment découvert rapidement par Dumbledore. Si ça avait été un professeur, il ne s’y serait pas pris ainsi, il n’aurait pas pris le risque de faire ça à découvert, et il aurait su que Dumbledore le saurait rapidement. De plus, le jeune Jedusor connaissait mieux les professeurs que les élèves et aucun professeur n’était capable de tuer. Non, aucun. Il restait donc plus que les élèves. Mais parmi la foule d’élève, qui était le coupable, de quelle maison était-il ? Impossible à déterminer avant d’avoir vu Dumbledore. Avec le directeur, il faudra jouer serrer. Ce serait idiot de laisser sous-entendre qu’il est le coupable pour avoir plus d’informations, mais d’un autre côté il ne pouvait pas rester les bras croisé à attendre que les informations lui tombent tout cru dans le bec.

Angélique regarda faussement inquiète cette "amie" et abrégea une conversation. Elle aimait voir comment une simple phrase pouvait devenir une rumeur et gonfler jusqu'à être reconnue comme pure vérité. Et puis elle se trouvait bien déçue qu'on fasse passer son chef d'oeuvre artistique pour ... Un accident. Non, ce n'était pas vrai!

Bien sûr, elle allait encore devoir travailler la technique et s'assurer de mieux cacher les corps même s'il fallait les retrouver relativement vite, sinon ce serait assurément moins drôle.

Elle pensait aussi que ce fichu héritier devait bien être embêté: quelqu'un osait marcher dans ses plates bandes mais pour la jeune fille, tout était de sa faute. S'il n'avait pas commencé à rendre les gens stupefixiés ou même tuer cette mijaurée, elle n'aurait peut être pas succombée à ses pulsions meurtrières qui la taraudaient. Elle observa les gens qui l'entourait. Recherchant déjà une proie. Souvent, les sangs impurs se trahissaient dans ces moment de panique.

Mais surtout elle regarda son "amie" de loin redire aux autres les propres mots d'Angélique. Elle secoua la tête, navrée, avant de se retirer.

Une personne approchait et elle n'avait toujours pas envie de lui parler alors oui, elle fuyait d'une certaine manière... Surtout qu'un frisson la parcourait. C'était comme ci une menace planait au dessus d'elle. Désormais, ils étaient en compétition bien qu'elle ignorait que Tom et ce concurrent ne faisaient qu'un...

Le jeune sorcier observait autour de lui, mais il avait la sensation de ne plus rien ressentir, de ne plus rien entendre. Cela faisait trois ans à présent qu’il était préfet, n’avait-il pas prouvé sa valeur ? N’avait-il pas été celui qui avait découvert qui ouvrait la chambre des secrets pour libérer ce monstre ? N’avait-il pas une récompense affichée dans la salle des trophée ? Alors pourquoi remettait-on encore sa parole et ses gestes en doute ? Pourquoi s’acharnait-on donc sur lui, à détruire ses plans les plus audacieux ? De tous les professeurs constituant le corps enseignant de Poudlard, c’était Dumbledore auquel Tom Jedusor accordait du crédit, auquel il octroyait tant de respect, mais c’était aussi ce fameux Dumbledore qui doutait de lui. Il avait vu son regard lorsqu’il était venu avertir Tom et Alana du fait qu’un élève avait été tué. Ils étaient tous les deux des témoins en quelque sortes, mais le regard que lui avait lancé Dumbledore, c’était ce type de regard que craignait Tom, ce genre de regard qui en disait plus long que n’importe quel discourt. Après cela, Tom était persuadé que Dumbledore ne le laisserait plus tranquille. De telle sorte que s’il ne trouvait le coupable, il aurait les mains liées.

L’agacement d’une telle idée, l’agacement de savoir que même s’il était cet élève modèle, même s’il était le meilleur élève que Dumbledore n’ai jamais eu, que cet enfant pauvre mais brillant, orphelin mais courageux et préfet par-dessus bord, le professeur ne croyait pas en son innocence. Oh bien sûr, Dumbledore ne faisait que le soupçonner, s’il avait cru un instant que Tom ait vraiment ouvert la Chambre des Secrets, ait vraiment tué cette fille, il ne l’aurait pas laissé arpenter les couloirs arborant fièrement l’insigne du préfet en chef. Mais ce simple soupçon pouvait empêcher Tom d’agir et cela l’agaçait souverainement. Il ferma les yeux et fendit la foule pour gagner le couloir. En passant, il croisa une jeune fille, c’était une Serpentarde, et il l’avait déjà croisé, une sang pure mais qui n’avait pas l’air de haïr les sang-de-bourbe, sans doute parce qu’elle n’en avait pas dans sa famille. Elle se retourna vers la salle, avec un regard inquiet, et puis elle eut un frisson du moins c’est ce que crut le jeune homme.